AVANCÉE MÉDICALE – Les premiers résultats pour un vaccin contre l’hépatite C, mis au point en Angleterre, sont très prometteurs.

Le premier vaccin contre l’hépatite C, mis au point par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline, est sans doute sur la bonne voie. Selon les résultats publiés mercredi dans la revue médicale américaine Science Translational Medicine, le vaccin a été bien toléré et a induit une forte réponse immunitaire lors d’un essai clinique de phase 1.

vaccin-hepatitesQuelques effets secondaires. « L’ampleur des réponses immunitaires observées chez les volontaires sains est sans précédent pour un vaccin contre l’hépatite C », a souligné le professeur Ellie Barnes du département de médecine d’Oxford au Royaume-Uni, le principal chercheur pour cet essai clinique. Malgré des effets secondaires brefs, comme de la fatigue et des migraines observées, ce vaccin a donc été très bien accepté.

Comment fonctionne le vaccin ? Les chercheurs ont expliqué que lors de l’infection initiale, une personne sur quatre est naturellement capable d’éliminer le virus, qui peut rester dans l’organisme de nombreuses années. Cela suggère que le corps peut de lui-même développer une réponse immunitaire contre cette infection. Le vaccin est donc conçu pour provoquer une forte réaction des lymphocytes T contre le virus de l’hépatite C alors que les cellules du système immunitaire jouent un rôle clé chez les personnes capables d’elles-mêmes de détruire cet agent viral.

Ce vaccin est basé sur la même technologie génique utilisée par GSK pour développer un vaccin contre le virus Ebola, qui fait l’objet actuellement de plusieurs essais cliniques de phase 1. Un cocktail révolutionnaire d’antiviraux appelé Harvoni, développé par le groupe américain de biotechnologies Gilead Sciences et récemment approuvé par les Agences américaine et européenne des médicaments, permet de guérir jusqu’à 99 % des malades.

Encore trop cher. Mais c’est là que le bât blesse : le coût du vaccin est prohibitif. Il faut débourser près de 94.500 dollars pour un traitement de douze semaines. Une dépense qui place ce vaccin hors de portée des pays en développement, où l’on trouve pourtant le plus grand nombre de personnes infectées par le virus de l’hépatite C.

Par Victor Dhollande-Monnier

 AFP 6 novembre 2014


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